GED : garantir la conformité à la Loi de Finances grâce aux
Plateformes Agréées (PA)
Rappel du contexte réglementaire : réforme de la facturation électronique issue de la Loi de Finances pour 2024, avec une mise en œuvre progressive entre 2026 et 2027.
La Loi de Finances pour 2024 a fixé le cadre et le calendrier de mise en œuvre de la facturation électronique en France, avec une application progressive prévue entre 2026 et 2027.
1. Qu’est-ce qu’une facture électronique ?
- Respecter un format standardisé, tel que UBL, CII ou Factur-X ;
- Inclure des mentions obligatoires dans un format structuré, comme la date d’émission, les numéros de SIREN du fournisseur et du client, l’adresse de livraison, etc. ;
- Être transmise via une plateforme de dématérialisation agréée par l’administration, appelée Plateforme Agréée (PA).
- Les transactions avec des particuliers ;
- Les opérations réalisées avec des entreprises étrangères.
2. Quand la facturation électronique deviendra-t-elle obligatoire ?
- À partir du 1er septembre 2026, toutes les entreprises devront être en mesure de recevoir des factures électroniques.
- À cette même date, les grandes entreprises et les entreprises de taille intermédiaire (ETI) devront également émettre leurs factures au format électronique.
- À partir du 1er septembre 2027, cette obligation d’émission s’étendra aux petites et moyennes entreprises (PME) ainsi qu’aux micro-entreprises.
Qu’est-ce qu’une Plateforme Agréée (PA), anciennement PDP ?
Dans le cadre de la réforme de la facturation électronique, les entreprises françaises assujetties à la TVA devront utiliser une Plateforme Agréée (PA) pour émettre, recevoir et transmettre leurs factures électroniques. Mais que désigne exactement ce terme ?
1. Définition d’une Plateforme Agréée
- Émettre, transmettre et recevoir des factures électroniques entre fournisseurs et clients ;
- Convertir les factures dans des formats normés (Factur-X, UBL, CII) pour garantir leur lisibilité et interopérabilité ;
- Transmettre à l’administration fiscale les données de facturation, de transactions et de paiements ;
- Assurer la sécurité, l’intégrité et l’authenticité des données échangées.
2. Le rôle des Plateformes Agréées (PA) ex-PDP
3. Critères d’immatriculation des Plateformes Agréées (PA)
- Une documentation attestant de la conformité au RGPD, démontrant la protection des données personnelles traitées par la plateforme.
- Une certification ISO/IEC 27001 du système d’information utilisé pour l’émission, la réception et la transmission des factures, ainsi que pour le e-reporting.
- Une preuve de qualification SecNumCloud si l’hébergement est confié à un prestataire externe, garantissant un haut niveau de sécurité des données.
- Une déclaration d’engagement à :
- Assurer le bon fonctionnement de l’annuaire central mis à disposition des utilisateurs ;
- Utiliser cet annuaire exclusivement pour l’adressage des factures électroniques aux plateformes des destinataires ;
- Réaliser un audit de conformité par un organisme spécialisé dans un délai d’un an suivant l’immatriculation.
- Une documentation technique détaillée, incluant :
- Les processus internes de gestion des factures et des données de transaction ;
- Le dispositif d’authentification des utilisateurs ;
- Les modalités d’envoi, de réception et de conversion des factures électroniques.
- ERP (Enterprise Resource Planning) intégrant un module de facturation électronique ;
- CRM (Customer Relationship Management) avec fonctionnalités de transmission de factures ;
- GED (Gestion Électronique des Documents) enrichies d’un module PA.
Formats obligatoires et e-reporting : ce que dit la réglementation
- L’e-invoicing, qui concerne l’émission et la réception des factures électroniques ;
- L’e-reporting, qui impose la transmission de certaines données à l’administration fiscale.
- Factur-X : format hybride combinant un fichier PDF lisible par l’humain et un fichier XML structuré pour les systèmes informatiques. Il a été développé conjointement par la France et l’Allemagne.
- UBL (Universal Business Language) : format standardisé conçu pour faciliter les échanges commerciaux numériques et garantir l’interopérabilité entre systèmes.
- CII (Cross Industry Invoice) : format structuré défini par l’ISO, adapté aux échanges intersectoriels.
- Les ventes à des particuliers ou non-assujettis à la TVA (B2C) ;
- Les transactions avec des entreprises étrangères non établies en France (B2B international).
- Données de transaction : numéro SIREN, date, catégorie d’opération (livraison de biens, prestation de services…), montant HT, montant de TVA, devise, etc.
- Données de paiement (pour les prestations de services) : date d’encaissement, montant encaissé, taux de TVA, numéro de facture.
Données à transmettre pour le e-reporting via une Plateforme Agréée (PA)
- Le numéro SIREN de l’entreprise ;
- La période de transaction concernée ;
- La catégorie de transaction (livraison de biens, prestation de services…) ;
- Le montant total hors taxe et le montant de la TVA par taux applicable ;
- Le montant total de la TVA due en France ;
- La devise utilisée ;
- Le numéro de facture, uniquement pour les opérations ayant donné lieu à une facturation électronique.
- Trois fois par mois pour les entreprises au régime réel normal mensuel ;
- Une fois par mois pour celles au régime réel normal trimestriel.
Risques et sanctions en cas de non-respect des obligations
- 15 € par facture non conforme, avec un plafond de 15 000 € par an.
- 250 € par manquement au e-reporting, également plafonné à 15 000 € par an.
- 15 € par facture non transmise ;
- 750 € en cas d’absence de transmission de données ;
- Le rejet de la facture par la plateforme, retardant sa réception et le paiement par le client ;
- Des perturbations dans la gestion documentaire : erreurs d’archivage, retards de traitement, dysfonctionnements dans les processus automatisés.
Pourquoi la GED est un atout majeur pour la conformité de la facturation électronique ?
La GED est un système intégré à un logiciel qui assure la centralisation des flux documentaires d’une entreprise. Elle vise en particulier la dématérialisation, le traitement, la diffusion, le stockage ou encore l’archivage de documents. Ces fonctions font de la GED un allié avec de forts atouts pour la conformité à la facturation électronique.
1. La GED permet la centralisation de tous les documents, dont les factures
Les solutions de GED centralisent toutes les informations clés d’une entreprise en regroupant tous les documents au même endroit : les factures, les documents comptables, les contrats, les documents techniques, les devis, etc. Ces outils sont donc des interfaces pertinentes pour les procédures de e-invoicing et de e-reporting pour faciliter la transmission de factures et de données.
2. L’automatisation de la gestion de factures grâce à la GED
L’un des objectifs principaux de la GED est l’efficacité opérationnelle, grâce à la fluidification des processus, à l’automatisation des tâches répétitives et la diminution des erreurs humaines.
La GED offre ainsi la possibilité de classifier automatiquement chaque fichier en capturant les informations clés. Des technologies avancées comme l’OCR (Reconnaissance Optique de Caractères) et le RAD (Reconnaissance Automatique de Documents) sont ainsi en mesure d’extraire les données requises pour une bonne classification sans intervention manuelle.
Autre avantage : les solutions de GED facilitent l’accès aux informations et aux documents notamment grâce à un moteur de recherche avancé. Il est ainsi possible de retrouver une facture datant de plusieurs mois en tapant simplement quelques mots dans la barre de recherche.
Les GED sont des outils qui peuvent également faciliter la création de factures en adoptant aisément les formats requis (Factur-X, UBL, CII) par la réglementation.
3. La sécurisation des documents grâce aux fonctionnalités d’archivage de la GED
Outre l’automatisation des processus, la GED permet une grande sécurisation des documents, qui peut aller plus loin que les Plateformes Agréées classiques.
Cet outil offre plusieurs garanties comme :
- un contrôle des accès aux documents ;
- des sauvegardes automatiques réalisées régulièrement pour éviter la perte de données ;
- la traçabilité et le journal des actions qui permet la conservation de l’historique de l’évolution des documents.
Une GED permet ainsi de retracer toutes les étapes du traitement d’une facture et garantit l’intégrité de celle-ci en empêchant toute modification non autorisée. Elle permet aussi son archivage en lieu sûr.
Réfléchissez dès maintenant à l’outil adapté à votre activité
Tous ces risques peuvent être évités grâce à de bons outils. Entre conformité, efficacité opérationnelle et archivage sécurisé : la GED comporte de nombreux avantages pour une bonne intégration avec un module de Plateforme Agréée.
Faites-vous accompagner pour choisir l’outil le plus pertinent pour votre structure et répondre aux obligations réglementaires.